Release date : September 2001
Format: CD
This fourth realisation is in itself a double première for Lykill: we have momentarily given up the vinyl for the CD, which we intend to use for longer formats. And here is the second new element. After a twelve inches and two seven inches, Road Movie is an album, for Bathyscaphe is among the few bands which takes time in setting the scenery first, before it confides itself.
Bathyscaphe, the Parisian trio, has built itself in secret, in the confinement of their studio – composing sound tracks for short cuts – or under the lights of the Parisian scenes delivering intense and keen concerts, whose onlookers who have discovered them have never forgotten.
Road Movie is a peculiar creation, going back Post Rock’s origins, which are to use rock instruments for a non rock purpose.
Very often misused and emptied from all sense to define the productions of such genre, the term « sound track » takes here its full significance. It is as if Road Movie had been composed for the adaptation on screen of Don DeLillo’s novel « Americana », a staggering dive into the continent-sized country of all excess. A satire of the business of entertainment (Jennifer 8), an evocation of ghostly landscapes (Népenthès, Film Winder Knob), unlikely interknitted relationships between characters (Super 8), hallucinated ravings (Eyelash, Steady Cam, Paluxy River), nothing has been left aside.
Somewhere between the firsts Tortoise and Pluramon, Road Movie is the long-expected record, ever since Bästärd’s « Radiant, Discharged, Crossed-Off » came out. It is altogether inspired and intimate, enigmatic and accessible.
Reviews
Wunderschöner Soundtrack, wieder mal für einen Film, der nie gedreht wurde. Bathyscaphe kommen aus Paris und sind große Postrocky Fans, das merkt man gleich. Aber irgendwie gelingt es ihnen, das repetetive, langsam anschwellende und irgendwann explodierende Rocken mit einer ganzen Festplatte voll von spannenden Sounds abzufedern, noch länger hinauszuzögern, um schließlich alles in eine komplett andere Richtung zu schubsen. Mal pompös bombastisch, dann wieder klein und leise, verpacken Bathyscaphe den Postrock in völlig neue Kleider. Spannend, fiepsig und deep.
DE.BUG magazine
Aujourd’hui, en matière d’ambient-rock, il paraît difficile de se faire un nom. En effet, après tout ce qu‘ont pu apporter au secteur les Labradford, Pluramon et autres Tortoise, l’espace d’expression y semble plus que jamais limité! Voilà une impression qui, pourtant, n’a pas empêché Bathyscaphe d’affirmer une position émergente sur cet archipel esthétique fort peuplé . Au delà d’une filiation évidente – allant de Glenn Branca à Sonic Youth sans oublier, de façon plus flagrante, les Bästard – ce groupe cultive un goût immodéré pour la musique sombre à caractère filmique. Sur ce premier album, notre trio dévoile une inspiration et un potentiel surpassant le simple stade des influences bien digérées. Il y développe même de belles et énigmatiques séquences, remplies d’une tension larvée, entre rêveries anxieuses et hallucinations troubles. Intrigué par des climats d’un genre merveilleusement inhospitaliers, par ses lumières diaphanes induisant un fort impact émotionnel, l’auditeur devient la victime inconsciente d’un envoûtement peu ordinaire!
Solénoïde (émission radio et chroniques sur radio Aligre, Paris)
Trio parisien découvert, et apprécié, en première partie de Violet Indiana il y a quelques mois, Bathyscaphe sort son premier album sur le label bisontin Lykill.
Produisant un post-rock nerveux et habité, le groupe possède une réelle originalité, installant ses ambiances au travers d’intros plutôt calmes et dérangeantes avant de les déstructurer à l’aide d’une batterie martiale, d’une guitare hypnotique et lancinante et d’une basse ronde et présente.
Ne se bridant jamais, le groupe n’hésite pas à rajouter quelques samples du plus bel effet. Ainsi, Jennifer 8 est traversé par des boucles (souffle, piano, phrase répétée) créant un climat d’angoisse que Eyelash perpétuera avec sa mélodie qu’on croirait échappée d’un film d’horreur. Dans ce morceau, on appréciera particulièrement la batterie, les balais de Cyril venant apaiser la tension apparue au début du titre, et les arpèges joués par Olivier, le bassiste, sur un banjo originalement présent dans un tel morceau.
On remarquera encore la douce mélodie produite par Fred à la guitare dans Steadycam, tandis qu’un harmonica fait son apparition, et le morceau final (Népenthès) à la fois inquiétant et nostalgique.
Peut-être un peu court (7 titres et 35 minutes), cet album est, quoiqu’il en soit, fort appréciable et confirme tout le bien que l’on pensait de ce groupe.
EtherREAL.com
Bathyscaphe surprend et déroute avec sa bande son d’un road-movie imaginaire. Un road-movie renvoyant à des images d’espaces dévastés et de motels perdus au bord d’une route sans fin, l’Amérique forcément, dans sa caricature la plus européenne et cinématographique.
« Film Winter Knob » prend le doute et l’apparent calme du début du voyage comme matière première, déboulant sur « Super 8 » qui annonce les premières rencontres et les embrouilles qui s’ensuivent… Basse répétitive et tension retenue, tout l’inverse de « Jennifer 8 » qui poursuit par un détour au piano se rapprochant des dernières compositions déstructurées de Fugazi. « Eyelash », la charnière de l’album, est le récit halluciné et bouillonnant des états d’âme du héros et se poursuit sur les parties suivantes : « Steady Cam » et « Paluxy River ». On a quitté la route depuis trop longtemps, il est temps de repartir et de s’éloigner enfin de cette inquiétante rivière de violons…
Cap sur le soleil aveuglant mais désespérément froid pour la fin de ce road-movie (« Népenthès »), sorte de croisement entre Tortoise et une musique plus brute de décoffrage (Bastard).
La première sortie cd du micro-label Lykill Records est réellement surprenante et hors norme, elle laisse augurer de futures livraisons toutes aussi captivantes que ce Bathyscaphe.
Popnews.com
Bathyscaphe – Origines: le Bathyscaphe du trio parisien, Fred et Olivier Charlot avec Cyril Moyer, est un engin de plongée sonore à grande profondeur, autonome et habitable. Orientés sur la composition de musique de films depuis leurs débuts, courts et longs métrages, Bathyscaphe sort aujourd’hui son 1er Lp, Road Movie. A cette occasion, leur label, Lykill Records, a abandonné le vinyle.
Ingrédients: le concept de musique de film peut laisser perplexe. Au pire, on se dit qu’il risque d’être désincarné. Ce Road Movie serpente à son aise dans des atmosphères d’apnées. Assimilables au travail de Tortoise appliqué à une démarche visuelle et sensorielle, les 3 sculpteurs tirent des nappes souterraines du rock un univers de contrastes. Les plages sonores s’étirent entre zones fantomatiques et viviers sombres. On y croise des voiles déchirées, des situations et des impulsions parfois tendues d’indus. (Acmé)
MCM.net
Trio parisien ayant évidemment tâté de la musique de courts-métrages, Bathyscaphe annonce sans détour, dans le titre de son premier disque, son ambition : faire dans la bande originale de film imaginaire. Un exercice de style que beaucoup ont tenté déjà, mais qu’il réussit bien. L’une des raisons est peut-être l’impression qu’il donne de naviguer entre écriture millimétrée et improvisation. Car il y a quelque chose de Tortoise chez Bathyscaphe, qui, entre des plages atmosphériques plutôt angoissantes, flirte avec l’expérimentation progressive, voire presque free jazz, tout en employant des sonorités et une configuration rock (basse, guitare, batterie). Les lignes de guitare répétées avec d’infimes variations, les ornements bruitistes et les samples en arrière plan installent un climat fantomatique, une impression de mystère. On pense à Angelo Badalamenti pour les nappes synthétiques, aux pointillés jaunes de la route de Lost Highway ou Sailor et Lula. Road Movie fonctionne comme un moteur à image et reste expérimental sans être opaque. Il ne reste plus qu’à fermer les yeux, ouvrir les oreilles et se faire son petit cinéma. Même plus besoin de sortir de chez soi !
Magic !